Chapitre 15
Un roman de Sylvie Nicolas
« Tous mes projets d’écriture sont nés d’une urgence, sauf celui-ci qui s’est amené en douce comme un printemps qui se serait trompé de saison. Puisqu’il m’invitait à rompre avec ma démarche d’écriture habituelle, je l’ai d’abord repoussé. Puis je me suis retrouvée hantée par les personnages, un peu – beaucoup – à la façon qu’a eue Pirandello de décrire dans sa préface l’insistance de ses personnages en quête d’auteur. Et j’ai cédé. À la peur d’échouer s’est substituée la joie. Au cours de l’écriture de ce roman, j’ai eu l’impression de recevoir beaucoup plus de ces personnages que ce que j’avais à leur offrir. Le sentiment de les avoir côtoyés demeure en moi aussi réel que si je l’avais vécu. Plus d’une fois, j’ai lancé à la blague que si le John de cette histoire existe quelque part au monde, j’aimerais bien qu’il se manifeste et qu’on prenne un café ensemble. La tasse verte du roman est sur la table. »
Sylvie Nicolas
Chapitre 15
